"Carnet de bord 2005"

 

 

Date:

Trajet:

26 Juillet 2005

Douarnenez-Morgat ...

Départ : 

9h30

Arrivée: 

19h00

Distance: 

environ 35 miles

Météo:

Prévision Vent sud sud-ouest force 3 à 4. 

Température de 18 à 21°C 

Il pleut pratiquement en continu. 

 

Journée c'est ma faute

Cela fait déjà 3 jours qu'une dépression tourne sur la pointe de la Bretagne, on décide tout de même de partir. On part le matin sous la pluie ( voir les photos ) avec le génois et la grand voile. On est obligé de naviguer au compas pendant un moment car la visibilité avec la pluie est très mauvaise. La mer est agitée avec du clapot de sud-ouest . La traversée de la baie de Douarnenez en direction de Morgat se passe bien, même s'il pleut pratiquement pendant tout. On arrive à Morgat. Le ponton visiteur est pratiquement vide. On va enfin pouvoir se mettre au sec. On a beau avoir mis les cirés l'humidité passe toujours. On range les voiles sous la pluie. On va à la capitainerie.

 "Vous ne pouvez pas rester là, il y a le tour du Finistère à la voile qui arrive cet après-midi". C'est ma faute. Je n'avais pas appelé la capitainerie avant de partir. J'avais lu le journal le matin, j'avais bien vu qu'il y avait la course. Mais elle était au nord la veille je pensais que si elle descendait vers le sud elle ferait une escale à Camaret. J'ai su le soir que si j'avais lu l'article jusqu'au bout on ne serait pas parti. L'imbécile ...

Enfin ce n'est pas dramatique: on a le choix soit on fait demi tour vers Douarnenez, soit on continue vers Camaret. On délibère rapidement et on décide de mettre le cap sur Camaret, choix qui nous permettra de croiser la course. 

On estime qu'il nous faudra 4-5 heures pour arriver à Camaret. On part précipitamment. On remet les voiles ( grand voile, génois) on largue les bouts d'amarrage, il est 13h30-14h00. Le vent est assez fort force 4-5 (voire plus dans les rafales) de sud ouest. On va être obligé de tirer des bords jusqu'au cap de la chèvre. On met plus de deux heures pour atteindre le cap ( grosse galère ... ). Le mer est agitée voire plutôt très agitée au cap. On aperçoit les premiers concurrents du tour du Finistère.

Puis la tuile: d'un seul coup la barre se bloque. J'ai pas mis longtemps à comprendre. En regardant le safran,  j'ai aperçu un bout qui dépassait, mon bout. C'est ma faute. Dans la précipitation du départ de Morgat on a oublié un bout à l'avant. Il est resté accroché au taquet. Je vais le décrocher à l'avant pour tenter de le décoincer. Là, commence la grosse galère. Le bateau tourne en rond. Sandrine va descendre le génois. La mer bouge beaucoup, on est secoué dans tous les sens. Pas question de sauter à l'eau pour aller l'enlever. Je me penche sur l'arrière pour tenter d'atteindre le bout. Sandrine me tient par les jambes. Avec le mouvement du bateau dans les vagues,  je me retrouve souvent la tête dans l'eau jusqu'au bassin. On continue à tourner en rond. Rien à faire, le bout ne part pas. Je décide d'appeler au secours par des gestes le bateau suiveur du tour du Finistère qui se trouve à peut être 500m de nous maintenant. Ouf !!! ils ont compris. Ils virent et se dirigent vers nous. Je leur explique brièvement notre situation. A la deuxième tentative, je réussis à leur lancer le bout. Ils tirent à peine dessus, le bout se déloge du safran.  Encore merci les gars ...

Assez pour la journée, on fait demi tour, direction Douarnenez. Arrivé à Douarnenez vers 18h00, on nous apprend que l'on ne pourra pas laisser le bateau sur le ponton visiteur car le tour du Finistère doit arriver le lendemain et qu'il faudra libérer le ponton. Il faut attendre 19h00 l'ouverture de l'écluse pour le mettre au Port Rhu ( voir les photos )

Vous m'excuserez de ne pas avoir pris le temps de tirer des photos lorsqu'on tournait en rond au large du cap de la chèvre le bout coincé dans le safran. Je vous avais prévenus au début, il y a des jours comme ça : des journées c'est ma faute. J'ai retenu deux leçons de cette journée: toujours appeler la capitainerie, ne jamais partir dans la précipitation.

Après pratiquement 10 heures en mer sous la pluie et les galères, on se lâche le soir: gros apéro bonne crêperie et demain repos...

 

 

 

Le bras tendu, le regard fixé sur l'horizon ... 

Une vraie pro quoi ...

Il est beau le pingouin avec son ciré jaune ...

On a traversé la baie de Douarnenez à la vitesse moyenne de 10,4 Km/h avec une pointe à 12,3 Km/h
La capitainerie du Port Rhu ... Le bien nommé Le courageux
L'écluse du Port Rhu
Au premier plan le Maracana au ponton du Port Rhu.

 

 

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